Stèle de Balzac

« Sur ces collines, les ancêtres de Balzac ont labouré la terre. »

 

Cette phrase fut gravée en 1936, par décision du Conseil Départemental du Tarn, sur un rocher érigé au carrefour de la route départementale 53 et de la voie secondaire conduisant au village de Canezac et au hameau de la Nougaryé (Commune de Montirat).

 

C’est là en effet, sur le plateau du Ségala et dans la vallée du Viaur, que se trouve le berceau familial de l’auteur de la « Comédie Humaine ». La souche ancestrale plonge ses racines parmi les nombreux Balssa, Balsan, Balsa, Balza ou Balzac établis dans la vallée à la veille de la Révolution française.

 

Et si Honoré de Balzac connut un destin extraordinaire, la vie de son père Bernard-François Balssa fut tout aussi prodigieuse : né en 1746, « il fut successivement ou en même temps paysan et berger à la Nougayrié dans la basse vallée du Viaur aux limites du Rouergue et de l’Albigeois, clerc de notaire et de procureur à Canezac et Albi, secrétaire particulier d’un  marquis à Toulouse, feudiste en Volvestre, employé au domaine de la couronne et secrétaire au conseil du Roi à Paris, militant jacobin, directeur des vivres militaires, assesseur d’un juge de paix, adjoint au maire de Tours, dignitaire franc-maçon, administrateur d’un hôpital et enfin retraité à l’âge de soixante-treize ans… curieux destin d’un méridional pauvre, mais ambitieux et énergique, né dans un hameau de la France profonde du pays d’oc sous Louis XV, monté à Paris sous Louis XVI, ayant habilement traversé Révolution, Empire et restauration, en gravissant l’échelle sociale d’une société en profonde mutation. » Bref, un véritable Rastignac avant l’heure !!

 

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