La Communauté de Communes Carmausin-Ségala, ainsi que Pays Ségali Communauté ont été sollicitées pour participer à un projet de classement à l’UNESCO commun à plusieurs ponts métalliques parmi lesquels le Viaduc du Viaur. Il s’agit d’un projet à l’échelle européenne, qui rassemble les ponts métalliques à grande arche, construits à la fin du XIXème siècle :
- Le Viaduc de Müngsten en Allemagne (1893 – 1897) – villes de Solingen, Remscheid, Wuppertal ;
- Le Viaduc San Michele en Italie (1887 – 1889) – villes de Paderno d’Adda et Calusco d’Adda ;
- Le Viaduc Maria Pia (1875 – 1877) et le Viaduc Dom Luis (1881 – 1886) au Portugal – villes de Porto et Vila Nova de Gaia ;
- Le Viaduc de Garabit (1880 – 1884) en France (Cantal) – communes de Ruynes-en-Margeride et Val d’Arcomie.
Pourquoi ces six ponts ?
Car ils présentent des facteurs de cohérence : la période de construction, leur architecture exceptionnelle et innovante, leur impact sur l’ouverture des territoires…
Comment atteindre la reconnaissance de l’UNESCO ?
Parmi les critères de l’Unesco qui doivent déterminer la valeur universelle et indiscutable du bien présenté, il s’agit d’arrêter les plus pertinents à défendre.
La candidature pourrait s’appuyer sur les éléments suivants :
- chef d’œuvre du génie humain ;
- échange d’influences pendant une période donnée ;
- type de construction ;
- ensemble technologique.
Le collectage des archives et des informations historiques, techniques, scientifiques ne fait que commencer. Il s’agira aussi de prouver la préservation et la gestion des ouvrages et de leur environnement immédiat. Le fait que ces viaducs soient toujours en activité est un point très positif, gage de leur préservation.
Une association « Viaducs Garabit-Viaur / Ambition patrimoine mondial »
Afin de coordonner la procédure de candidature française, une association a été créée en juillet 2021 dont les principes fondateurs sont une gouvernance partagée entre les deux territoires, dans une démarche d’ouverture permettant de fédérer de nombreux partenaires autour du projet.
Elle regroupe les trois communautés de communes (Saint-Flour Communauté, Carmausin-Ségala et Pays Ségali Aveyron) mais aussi les communes riveraines, dont Tanus et Tauriac de Naucelle, la SNCF, les offices de tourisme, en associant les partenaires publics et privés.
Les missions de l’association :
- Fédérer les partenaires français dans le cadre de la candidature au Patrimoine Mondial transnationale,
- Préparer et présenter la candidature des ouvrages français parmi la série retenue auprès du Ministère de la culture et des instances ad hoc,
- Coordonner les différents acteurs pour l’élaboration de la candidature,
- Agir en faveur de l’identification, la protection, la conservation et de la transmission aux générations futures de ce patrimoine culturel,
- Valoriser ces ouvrages d’art et sites emblématiques du patrimoine industriel français,
- Promouvoir la démarche de candidature de ces deux viaducs et faire rayonner leur territoire ; et organiser tout évènement à cet effet,
- Faciliter les échanges et le partage d’expériences entre les différents territoires et les acteurs parties prenantes,
- Développer la connaissance, l’éducation et la sensibilisation des habitants,
- Favoriser la participation citoyenne autour de cette candidature.
Parallèlement à cette démarche, les communautés de communes Pays Ségali et Carmausin-Ségala se sont engagées dans un projet d’aménagement et de valorisation du Viaduc du Viaur. Il s’agit de mener une réflexion globale et partagée sur les paysages et l’aménagement des espaces publics phares qui sont associés aux deux territoires et à l’héritage identitaire du viaduc entre les deux départements.
Une gouvernance à deux étages
En parallèle de la candidature française menée par l’association « Viaducs Garabit-Viaur / Ambition patrimoine mondial », la fondation « Classement au patrimoine mondial des ponts métalliques à grandes arches de la fin du XIXème siècle » est de faire classer les ponts métalliques à grand arc, cités plus hauts, sur la liste du Patrimoine mondial de l’UNESCO dans le cadre d’une proposition d’inscription transnationale en série.
Ce projet est soutenu par le fonds européen LEADER