Au fil des siècles, les hommes ont tenté d’apprivoiser l’eau, les rivières, avec plus ou moins de succès… Aujourd’hui, les ponts qui traversent le Ségala Tarnais racontent une histoire voire des histoires…
Il était une fois des ponts romans, des passerelles, un viaduc !
Découvrez l’histoire d’un pont fantôme : celui du Pont du Diable à Jouqueviel. L’ancienneté de ce pont, sans doute le plus vieux de la Vallée du Viaur, est aussi mystérieuse que celle de son nom ! Pour expliquer ce dernier, les légendes ne manquent pas… L’arche unique évoque une technique romaine et suppose sa construction au XIIème s.
Les passerelles par ci par là vous en franchirez. Le toponyme « planca » qui veut dire passerelle en occitan est attesté dès le XIème siècle. Les passerelles montrent bien que depuis fort longtemps les hommes franchissaient les rivières pour aller d’une rive à l’autre. Un des grands exemples est celui de Las Planques reconstruite sous la Révolution.
A Monestiés, vous pourrez traverser le Pont de Candèze, construit au XIIème siècle, sur la voie romaine Rodez-Toulouse. Ce pont à dos d’âne, avec ses 3 arches et ses étonnants avant-becs a résisté au temps et surtout aux nombreuses crues du Cérou. Ce pont a été foulé par maints pèlerins qui se rendaient à Saint-Jacques de Compostelle ; Monestiés étant une des haltes au Moyen-Âge de cette voie de pérégrination.
Réunissant les deux rives aveyronnaise et tarnaise du Viaur, le viaduc ferroviaire du Viaur, classé au titre des Monuments Historiques, est une des merveilles de la construction métallique du XIXème, avec son homologue, plus célèbre, le viaduc de Garabit. En 1873, est décidée la construction de la voie ferrée entre Carmaux et Rodez. Le viaduc permit l’arrivée massive de la chaux, des engrais, du machinisme agricole, dans ce pays du Ségala, surtout côté aveyronnais fortement enclavé.